Millau # les Templiers # tout le monde en parle !

Surement le 2^ème évènement le plus médiatisé du trail français après l’UTMB, un incontournable !

Il s’adresse aux coureurs de tous les niveaux, 13 courses y sont proposées et c’est idéal pour un 1^er ultra trail, car il est vraiment très accessible !

Plus de 10 000 coureurs sans parler des accompagnants, imaginez-vous que la ville compte environ 22 000 habitants !

L’endroit y est très festif, le « salon Trail » est au top, on mange on boit dans une ambiance chaleureuse et très familiale !

L’Endurance Trail, c’est 108 km et 5 200 m D+ dans un paysage splendide !

Comme évoqué plus haut, cet ultra trail est très accessible, il est composé de 3 parties, un début de course rapide jusqu’au 42^ème, une 2^ème partie un peu longue jusqu’au 75^ème et une 3^ème partie beaucoup plus technique.

0 Km à 20 km :

Un départ de nuit à 4h du matin sur les abords du Tarn à Millau.

On débutera la course par la route nous permettant de traverser une partie de la ville sur ≈ 6 kilomètres, on prendra vite de la hauteur (attention bâtons interdits sur les 3 premières côtes car trop de monde).

On longera ensuite la vallée à flanc de falaise, chemin assez plat, étroit, gras, glissant avec plein de racines, je le trouve carrément dangereux, aucune protection, en cas de chute c’est 500 mètres plus bas et direction cimetière !

On entamera ensuite la descente pour atteindre le 1^er ravitaillement, assez technique, sol toujours aussi gras, glissant, étroit et c’est le début de la frustration qui commencera et qui perdura !

La problématique sur cette course, c’est le nombre de coureurs qui n’ont rien à faire là…le rythme n’est pas adapté, le manque d’expérience créera de nombreux bouchons… (peu d’espaces pour dépasser…).

Après avoir fait l’escargot pendant cette interminable descente, on arrivera finalement 400 mètres plus bas au ravitaillement « La Cresse » un petit village niché au cœur de la vallée, le rythme reste quand même rapide 2h15 pour 20km l’occasion de s’arrêter 5 minutes prendre un Coca et repartir (pas d’inquiétude les barrières sont très très larges) !

Très original, on y trouvera de la bière Heineken sans alcool lol

Le ravitaillement est très complet !

20 km à 42 km :

Cette partie est plutôt sympa, on prendra vite de la hauteur par une route en bitume chaotique.

Le jour pointera le bout de son nez et dévoilera un magnifique paysage. Arrivé sur les hauteurs, on basculera sur un autre versant qui nous permettra de faire face à ses nombreuses falaises et son épais manteau nuageux qui couvrira la vallée en contrebas, trop stylé !

Un peu plus loin, je suis encore coincé dans des bouchons, mon allure chute (1 km en 15m…), le chemin est trop étroit pour dépasser et il faut compter sur des troupeaux d’une vingtaine de traileurs à chaque fois, c’est super chiant et c’est vraiment dommage parce que la zone est super sympa, on traverse des grottes, on se faufile entres de gros rochers, un terrain de jeu idéal !

Une fois arrivé tout en haut, on passera à nouveau sur un autre versant, puis on longera un chemin qui donnera sur autre vallée, il faudra utiliser ses mains pour traverser certains passages délicats.

Le panorama est à couper le souffle, il est à la fois verdoyant et rocailleux, un traileur du coin me montrera en contrebas le ravitaillement du « Rozier » une tente blanche à bien 4 kilomètres, visuellement parlant, c’est un point blanc lol !

Il ne faudra pas s’arrêter plus de 15 minutes, prenez du salé, du chaud et repartez J.

Il faudra ensuite traverser un hameau pour changer encore de versant, la montée sera un enchaînement de montées/descentes un tracé assez casse pattes sur 10 kilomètres, on finira par descendre sur le ravitaillement de « Truel » et c‘est bien là qu’il faut faire un gros break après 42 kilomètres de course, (pour ma part environ 6h de course). Il commence à pleuvoir et le vent commence à souffler fortement, voyez ce ravito comme une base de vie (même si elle n’est pas couverte).

Changez-vous si vous le pouvez puis mangez, rechargez-vous, prenez de la soupe et grand max 20 minutes de pause, sinon il sera difficile de repartir. Il y a de nombreux abandons ici, dont une grosse partie de touristes !

42 km à 75 km :

On reprendra de la hauteur assez vite, 400 m D+ sur 4 km, Attention la suite sera super longue, hyper roulant sans grand intérêt, y a 22 bornes à se taper sans ravito !

Il y aura juste un point d’eau à mi-chemin en mode robinet à côté d’une église et quelques familles attendant leurs proches et encourageant les coureurs de passage.

En gros, chemin forestier large sur plateau sur herbe courte…

La difficulté est de maintenir un rythme rapide.

75 km à 95 km

La suite est surement la partie la plus jolie du parcours, on aura changé de versant et on croisera de magnifiques Dolomites, la pause photo est quasiment obligatoire, on en oublierait l’effort pour en arriver là… (Succession de montées/descentes sur 20 km) Attention, il faudra allumer vos frontales aux alentours de 17h30, la nuit tombe tôt, mais pas d’inquiétude, les bénévoles vous le rappellerons lol.

4 kilomètres et 400 mètres plus bas, on arrivera au point d’eau de « Massebiau », on a la chance de profiter d’une fête avec pleins de délicieuses barres chocolatées, des sodas…etc…MAIS tu comprends vite que ce n’est pas pour toi L, le bénévole sur place t’expliqueras que le dernier ravito est en haut de la montagne que tu discernes à peine et c’est 4 kilomètres et 400 m D+…Ouais, ok j’ai compris on doit le mériter # souffrance !

95 km 108 km

Rechargez-vous en eau et partez !

Il faut reconnaître que la fatigue gagne du terrain, environ 16h de course, il fait nuit noire et tu fais ton possible pour progresser…difficilement vu le dénivelé, le souffle est court, le cœur bat irrégulièrement et les pauses courtes s’enchainent…

Cette partie est super difficile et encore plus quand tu es mauvais grimpeur donc c’est au mental, il faut prendre son mal en patiente… Malgré un cœur qui s’emballe et un raz le bol niveau 102, j’arrive finalement en haut ! Et apercevoir le ravitaillement est un soulagement !

Il s’agit d’un refuge en pierres, on sera accueilli par une accordéoniste et une grosse cheminée, c’est le moment de ravitailler son stock de sucre, prendre une soupe chaude et de repartir car la fin est proche !

L’ambiance de fin de course y est plutôt cool à en oublier ses bâtons lol !

A la sortie du ravitaillement, c’est 3 km de plat, on y verra nettement au loin les lumières clignotantes du Pont de Millau avant d’entamer une grosse descente bien grasse sur 5 kilomètres. C’était trop cool, j’ai pu dépasser une vingtaine de coureurs en courant comme un dingue et j’ai pu franchir la ligne d’arrivée rapidement !

Ce qui est dingue, c’est qu’il est plus de 23h30 et c’est encore blindé de monde !

Au final, Finisher en 19h40, 518^ème sur 925.

A savoir que j’ai perdu environ 1h30 à cause des bouchons, cela m’apprendra à partir dans les derniers LOL.

41. ENDURANCE TRAIL - TRAIL DES TEMPLIERS 2019