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Mes courses

46. Senpereko Trail - Tontorrez Tontor 2022

12 Mars 2022 , Rédigé par Pascal HOUVET Publié dans #Ultra Trail

Il faut savoir qu’il y a peu de trail au Pays Basque et pourtant le terrain de jeu est idéal, c’est hyper vallonné, après niveau météo, on repassera…(lol).

La course à la basquaise se prénomme « Senpereko trail » prévu à la mi-mars, j’avoue qu’à cette période il n’y a pas trop de choix donc, c’est l’occasion d’aller y jeter un coups d’œil !

Au vu de mes résultats catastrophiques de 2021, cette course me permettra de me remettre en selle et de me jauger rapidement pour 2022 et envisager un avenir (je l’espère) plus serein.

Le flyer pour fêter les 10 ans est très enfantin, un croquis tout mignon qui représente une promenade dans les pâturages, mais à des années lumières de la difficulté de l’épreuve qui nous attend !

Les 4 épreuves :        

10km +350M       42km +2800M         21km +1120M            84 km +5600M           

Il faut savoir que le temps est capricieux et très changeant dans cette région.

Mais, Météo France nous annonce du soleil toute la journée de samedi, pluie prévue de 5h à 7h le matin.

Intéressons-nous à la course.

Son petit nom basque c’est « Tontorrez Tontor » une balade autour de la Rhune d’environ 84 kilomètres et de 5600 D+ assez déconcertant vu le dénivelé pour ce type de distance. Finalement, très proche du profil du Marathon du Mont-Blanc (90km 6200D+) donc, un beau défi à relever à ne surtout pas prendre à la légère.

[PS] Il ne faut pas regarder la carte dans le détail, cela pourrait décourager certain d’entre vous, étant donné qu’il y a 2 belles boucles dans la boucle…les découvrir sur place permettra d’éviter une démotivation.

Ce trail est en 3 parties :

0-39 km :        St Pée sur Nivelle - Biriatou

39-61 km :      Biriatou - Trabenia

61-84 km :      Trabenia – St Pée sur Nivelle

Il y a :            

                       4 Barrières horaires

                       7 Ravitaillements

                       380 participants (limité à 400)

 

Cette édition spéciale (10 ans) fera plaisir à l’ensemble des participants.

Nous aurons la chance d’avoir une veste Salomon floquée à l’effigie de la course, vraiment un beau cadeau et c’est sans oublier les bières de la région !

Vu que le déplacement est très couteux, j’ai décidé de pousser le défi plus loin, c’est-à-dire que j’ai ne prendrai pas de bâtons malgré le dénivelé positif.  

Cela me permettra très clairement de me jauger et vu la situation chaotique de 2021 de placer ainsi le curseur « plaisir/envie » assez facilement.

 

Le départ du trail sera lancé de St Pée sur Nivelle (au fronton d’Ibarron) samedi 12 mars 2022 à 5h du matin. C’est un bon horaire, on se réveille tranquillou et cela me permettra de digérer les chiperons et la charcuterie de la veille LOL !

Un départ à la frontale forcement, une pluie fine, un sol bien trempé mais dans une ambiance très conviviale.

0-39 km : De nombreuses pentes courtes mais raides sur terrain boueux (il y a aura même des cordes). Il faudra prévoir sur certaines portions des bouchons car monotracé et peu de place pour dépasser, mon allure moyenne sera très basse : 9.41m/km.

On arrivera au 1er ravito au 10ème kilomètres (environ 600D+) sans trop d’effort, pas besoin de s’y arrêter, un Coca, un Tuc et c’est reparti !

Direction : La Rhune (le point le plus haut du trail).

Prévoir 5 km pour 600m D+.

On apercevra son sommet dès le 5ème kilomètre, c’est une sorte de très grosse antenne rouge et blanche.

Le jour se lève assez vite et on aperçoit très nettement à l’horizon l’océan Atlantique (les plages de St Jean de Luz et d’Hendaye).

Durant l’ascension, on privilégiera l’herbe que la boue (moins contraignant).

J’arriverai au sommet (905m) à 7h30 du matin soit 2h30 de course, 15 km parcouru, tout va bien, partie agréable et une vue panoramique à 360° !

Après les photos et une vidéo, j’atteins le 2ème ravito qui ne nécessite pas d’arrêt sauf pour recharger en eau.

Ensuite, attention à la descente, c’est un mélange d’herbes hautes et de boue, il sera difficile de prendre de la vitesse (c’est casse gueule), à savoir qu’un participant est tombé et s’est brisé une côte sur cette portion.

La suite est super sympa ;

Tout en continuant de descendre à travers les pâturages et les crêtes, notre chemin sera illuminé par un lever de soleil majestueux, le paysage deviendra en l’espace d’un instant édénique.

Il faudra prévoir quelques montées courtes mais c’est au 18ème kilomètre que je suis pris d’une vilaine crampe à la cuisse droite, je m’arrête direct par peur d’une contracture qui m’empêcherais de repartir, un gros coup de flip !

Je ne suis généralement pas assujetti aux crampes, mais c’est surement le manque d’entrainement qui me rattrape et en plus sans bâton c’est plus que probable !

Je me mets sur le côté afin de ne pas gêner les autres coureurs dans la montée.

Dans un 1er temps, j’essaie de m’étirer du mieux que je peux (en douceur), dans un 2ème temps j’applique de l’huile d’Arnica « Weleda » (par expérience, j’en ai toujours sur moi) l’objectif est de faire disparaitre la tension musculaire par un massage doux mais prolongé.

Sans pression, je prends mon temps (15 minutes) pour être sûr d’avoir suffisamment assoupli le muscle avant de repartir.

Par précaution, je baisse mon allure en privilégiant une respiration de qualité tout maintenant une hydratation régulière.

Vu qu’on n’est jamais trop prudent, j’intervertis mon pied d’appui (de droite à gauche) cela me rattrapera plus tard (j’y reviendrai en fin de récit).

On atteint ensuite la Petite Rhune (immanquable, il y a un tas de cailloux géant), puis c’est

5 kilomètres de descente 500D- pas trop technique, juste un sol glissant, méfiez-vous des hautes herbes. Puis on remonte sur 4km pour atteindre le 2ème ravito au Col d’Ibardin après 4h11 de course, c’est le moment de faire une pause de 15 minutes, j’ai un peu mal aux jambes et j’ai faim de salé mais le ciel est bleu tout va bien !

Puis, on continue de monter jusqu’au au Col de la Manttale, on accède ensuite à de grandes plaines et à une longue descente de 5km dans les bois (très agréable) on peut enfin prendre de la vitesse, c’est parfait et j’ai 30 minutes d’avance sur ma prévision !

Au bout de cette descente, j’arrive au point le plus bas de la course et maintenant, il faut que je me tape le Col de la FAALEGI, à mon avis, c’est la pire montée de la course 500m D+ sur 3.5 kilomètres.

Le chemin est assez surprenant car il n’y a pas forcement de tracé, il faut avancer à travers les herbes en suivant le gars ou la fille devant toi.

Nous sommes tellement nulle part que je croise même des migrants !!

Arrivé au sommet, la descente sera composée de 2 parties, une succession de plaines et de descentes (j’ai même eu l’occasion de me perdre sur 1.5km…).

Puis, une descente plus nette sur 5 kilomètres, aucune difficulté, on finira par du plat sur route pour arriver au 4ème ravito à Biriatou. Il est midi tout pile, 7h de course, propre, j’ai 3h d’avance sur la barrière horaire de 15h et 1h sur ma prévision, tout va bien !

1ère partie terminée, un très joli parcours, de bonnes sensations et un paysage varié !

Je retrouve ma femme qui s’occupe de moi comme à son habitude, j’ai trop de la chance !!

Je fais un bref passage au ravito histoire de prendre de quoi pique-niquer à l’extérieur avec elle. (PS : A savoir que le fronton couvert de Biriatou est trop stylé).

 

39 - 61 km : Sur cette 2ème portion, on commence par du chemin caillouteux, puis c’est une longue série de montées (par chemins forestiers) parsemées de grandes plaines avec la Rhune en toile de fond, puis le programme :

  • 6 km pour 600D+ pour arriver au col de Xoldono Gaina, la fatigue pointe le bout de son nez et j’ai un gros passage à vide et très dur à faire passer. Néanmoins, je reprends le dessus lors de la grosse descente (5KM 300D-) très agréable. J’ai même l’occasion de porter assistance à un participant victime de crampes en lui donnant le peu d’huile d’arnica restant. Un point d’eau (pas indiqué sur carte) nous attend en bas, l’occasion de recharger le cameback et de repartir.
  • Puis rebelote, on doit se taper 4 cols dont 2 beaux morceaux le col d’Oneaga et le col d’Ziburumendi accession totale de 14km 1000D+.

La portion la plus douloureuse sera celle du col d’Ziburumendi, très compliqué une sorte de chemin forestier accidenté avec de gros troncs d’arbres au beau milieu du chemin et la pente est très raide. Un passage épuisant et le pire c’est que tu crois que tu es arrivé en haut, mais tu te rends compte que tu n’as fait que la moitié du chemin…

J’ai même l’occasion de me faire un copain de galère !

Son pote est équipé de Vibram et il est déjà en haut, c’est à n’y rien comprendre…

Ce passage découragera un bien grand nombre de coureurs ce qui entrainera pas mal d’abandons.

Puis, c’est l’heure de la récompense, une jolie descente de 6 kilomètres qui m’amène dans la douleur au ravitaillement du 57ème et qui met un terme à cette 2ème partie de course. Je suis fatigué, mais j’ai la chance de retrouver ma femme !

Celle-ci me prend en charge immédiatement, elle me masse tant bien que mal avec les quelques gouttes d’arnica restantes… Mais la fatigue se lit sur mon visage et j’essaie de me forcer à manger car je n’ai pas faim (c’est mauvais signe en général).

Néanmoins, les bénévoles sont très sympas avec nous, j’ai même le droit à une soupe chaude dans un fond de bouteille en plastique, mais malheureusement il n’y a plus de vermicelles L.

Avant de reprendre la route, je préfère anticiper et passer en tenue de nuit (pantalon, manche longue et veste de pluie) car la nuit tombera assez vite !

La 3ème partie est démoralisante.

Après m’être reposé 40 minutes auprès de ma femme, je dois repartir et pression supplémentaire celle-ci me challenge pour arriver avant minuit (j’avais prévu d’arriver à 1h du matin).

C’est reparti mon kiki, ascension du Col de Miramar à 600 m d’altitude, un gros morceau et malgré mon état physique j’arrive en haut avant la tombée de la nuit.

65 kilomètres en 14h20 et je ne lâche pas l’affaires et durant toute la montée, j’essayais de rattraper les gars devant moi. Finalement, comme à mon habitude je les dépasserai dans la descente.

Peu de temps après, j’arrive au 6ème ravito au 67ème kilomètre, je ne m’y attarde pas juste le temps de prendre un Coca et je repars direct ! (Contrairement à l’ensemble des participants).

Ensuite, on prend un peu de hauteur (100D+) pour entamer une descente de 3km puis on enchaine avec 4 cols d’environ 300 mètres d’altitude, sans grande difficulté mais épuisant !

On arrive enfin au 7ème ravitaillement au 72ème kilomètre (on se rend compte que c’est le 1er ravito du début de course) je passe en mode jambon et tuc sur un bout de table et je repars avec un nouveau copain, Xavier Etchemendy dossard 8332 avec qui je finirai la course.

On entame une courte descente sur 2 kilomètres puis c’est le col de Santa Barbara 6km 300D+/300D- puis c’est la délivrance en franchissant ENFIN la ligne d’arrivée mains levées avec nos familles respectives !!

A savoir que la fin de course est vraiment très longue, mais il faut s’accrocher malgré le manque de balisage sur certaines portions.

Malgré cela, je termine mon 1er trail de 2022 en 18h36, 217ème sur 380 coureurs et sans bâtons !! (33% d’abandon)

Très correct pour une reprise, de bonnes sensations et hâte de faire la suite de mon planning 2022 !!

Paramètre encourageant, mes zones de FC sont toutes très basses, 75% de mon effort est situé entre 107-142 bpm, il s’agit de ma zone d’aérobie ce qui représente une intensité modérée ce qui signifie que j’en ai sous le pied !

Sur les 75%, effort facile à 48%, ce qui veut dire que j’aurai pu arriver beaucoup plus tôt !

A savoir que le 1er a terminé en 10h22 et la 1ère femme en 11h13 BRAVO !!

PS : Il me faudra prendre un flacon d’huile d’arnica plus grand.

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